Audrey et Kévin

Jours 104 à 108 – Cienfuegos, Vinales & the end

Jour 104 – 10/01/2017

Direction Cienfuegos aujourd’hui, devant l’absence de disponibilité des bus nous nous sommes rabattus sur un collectivo. Ni plus ni moins qu’un taxi partagé entre 1 à 4 personnes. Il doit venir nous récupérer à 10h30 mais personne n’arrive. Nous ne nous affolons pas et patientons gentiment mais à 11h15 nous commençons à nous inquiéter et à chercher un plan bis. La personne se montrera à 11h45 et il faudra encore patienter avant de partir. Et oui forcement avec 1h15 de retard les autres personnes prévues sont parties chercher autre chose et il faut trouver quelqu’un d’autre pour faire le voyage avec nous. Plutôt chanceux, nous trouvons une allemande qui voyage seule et qui partagera la voiture avec nous. La route se fera à bord d’une vielle américaine bruyante à souhait, le chauffeur, Audrey et moi à l’avant et l’allemande et une partie des bagages derrière. Le chauffeur est sympa et ne roule pas comme un fou, c’est agréable. Quelques mots échangés au passage, et nous arrivons dans notre casa à Cienfuegos. C’est plutôt pas mal organisé, on voit que les personnes sont dans le business depuis un peu plus longtemps que la moyenne. Le temps de poser nos affaires et nous repartons pour essayer de réserver notre transport pour Vinales dans deux jours. Comme d’habitude ce sera chou blanc pour les bus donc c’est reparti pour une négo de taxi partagé au final pas plus cher que le bus. On commence à devenir pas trop mauvais ! Rendez-vous est pris pour le surlendemain. Un détour par la gare ferroviaire pour voir à quoi cela peut ressembler : c’est rustique. Le prix des billets de train est affiché pour les locaux et cela dépasse rarement 3MN, soit 0,12€. Lorsque l’on paye des billets de bus 35€, on se rend vraiment compte de la différence. Retour ensuite en centre ville pour aller voir le coucher de soleil sur le début de la presqu’ile de Punta Gorda. C’est joli et ça permet de jolis clichés. Sur le retour petit stop pour diner et retour à la casa.
Jour 105 – 11/01/2017
Aujourd’hui visite de Cienfuegos mais surtout petite grasse mat’ avant de partir. Le soleil joue à cache cache avec les nuages et cela rend plus agréable la visite de la ville, il fait moins chaud. Petite escale par le point wifi pour publier les aventures des jours passés, cela reste toujours une galère, et direction punta gorda, à 3km du centre ville. C’est une presque’île plutôt jolie qui a quelques maisons un peu plus typées « nouvelle orléans » et surtout quelques anciens casinos rénovés ayant appartenus à la mafia des années 50. Une fois au bout, petit stop pour une pinacolada qui sera juste top, servie avec une boule de glace à l’intérieur un peu à la façon d’un milk shake. J’opterai pour une version avec rhum « ano reserva » qui me plaira bien. Ensuite retour en centre ville et c’est reparti pour 3,5km dans l’autre sens. En passant petite séance d’observation de techniques de pêche : un local sur la balustrade de la jetée avec un filet et un pélican qui plonge de 3 à 4m de hauteur pour attraper les poissons. Ensuite passage par la casa pour récupérer les affaires de plage et on essaye de trouver un taxi pour se rendre à Rancho Luna à environ 20km. Nous en trouvons un à bon prix et nous lui demandons de revenir nous chercher à 19h. Petite séance farniente sur la plage, petit bain pour moi, l’eau étant un peu fraîche pour Audrey, et séance bronzette. Observation du coucher de soleil un mojito à la main et ce sera une bonne surprise, la paillote dans laquelle nous dinons (de bonne heure, nous n’avons rien mangé à midi et ça se saurait si la pinacolada remplaçait un repas) nous sert un délicieux repas. Filet de poisson pour Audrey et crevettes à la mode fish and chips mais sans fish et sans chips ! Nous terminons le repas avec un mojito pour Audrey et moi je goute le rhum pur. Je vois alors arriver une véritable piscine de rhum de 4cm servie dans un verre à sirop, et ouch je n’ai que 10 min pour le boire. Nous nous présentons à 18h55 au point de rdv pour rentrer et là… pas de taxi. A 19h15 il est officiel que nous nous sommes fait poser un lapin. C’est parti pour essayer de trouver un plan bis dans la noire nuit cubaine… Nous tombons sur une maison où semble avoir lieu une fête, et ils nous proposent gentiment d’appeler une de leur connaissance qui pourrait nous ramener. Il est 19h20 et il devrait être là vers 19H40. Ils nous proposent un verre et c’est parti pour une discussion sur Cuba en compagnie du chef de famille, Nelson. Avec la musique c’est parti pour une séance de danse, Audrey avec Nelson et moi avec la mama de la casa qui doit bien faire deux têtes de moins que moi ! A 20h20 toujours pas de taxi mais pas de panique à Cuba « jamais de problème » selon les locaux. Ce n’est finalement qu’à 21H00 où une voiture montrera le bout de son nez et nous ramènera à bon port en ville. Cette soirée en compagnie de « vrais » cubains ne demandant rien et faisant juste cela pour le plaisir de échange a été la soirée la plus impromptue mais de loin de plus authentique que nous ayons vécu (la plus arrosée) mais surtout la plus agréable. Une image de ce qui devait se passer avant que les hordes de touristes ne change un peu la donne.

Jour 106 – 12/01/2017
Un peu éprouvés par l’expérience du taxi collectif de l’avant veille nous attendons un peu soucieux l’arrivée de notre carrosse. Une fois n’est pas coutume à 8H30 pétantes une 205 Peugeot rouge se pointe à notre porte. Cependant nous ne partirons pas à l’heure pour autant. L’autre personne à récupérer est en retard et il faudra l’attendre jusqu’à 9h15. L’acolyte du chauffeur en profite pour essayer de nous faire payer un surplus étant donné que nous ne serons que 3 dans la voiture et non 4, nous l’envoyons gentiment balader et lui faisons comprendre que nous ne payerons pas un peso de plus que ce qui était prévu. En même temps mettre 5 personnes plus les bagages dans une 205 le calcul est plutôt optimiste. Nous apprendrons quelques heures plus tard que c’est la personne qui voyage avec nous qui aura payé le surplus, n’ayant pas bronché lorsque l’augmentation lui a été présentée. C’est parti pour 3h de route jusqu’à la Havane d’abord ou nous quittons notre 205 pour un camion Ford de 1952. Nous faisons au passage la connaissance de 3 américain(e)s faisant le trajet aussi jusqu’à Vinales. Au bout d’une heure de route ce sera un arrêt déjeuner dans une gargote de bord de route où nous prendrons un plat de légumes et une bière pour 2€50. Vers 15h00 nous repartons et nous arriverons à Vinales vers 16h00 après une route sinueuse où cette fois ci le chauffeur conduit un peu comme un fou. L’arrivée à notre casa est un peu décevante nous avons une chambre au rez de chaussée derrière la cuisine avec une odeur désagréable d’essence. Impossible de changer ce soir, l’odeur s’estompera toutefois dans la soirée. Rituel implacable, il faut trouver comment partir de Vinales dans 2 jours. As usual les bus sont indisponibles donc de nouveau ce sera collectivo. Nous bookons par notre casa une excursion à cheval pour le lendemain mais nous payerons cher cet excès de confiance et cette baisse momentanée de notre garde. Les excursions en ville se monnaient environ 20 pesos alors que nous payerons 30… Autre erreur commise : payer qqch à la réservation. Décidément le moindre instant d’inattention se paye (en) cash à Cuba. Un diner pas mal du tout dans l’une des adresses du routard et retour de bonne heure à la case avec un petit film. Demain ce sera cheval !

Jour 107 – 13/01/2017
Départ à 9h30 pour une excursion à cheval à travers la Vallée Silencio de Vinales. Nous sommes partis pour 4h de balade à travers les champs et les plantations de tabac. Malgré le soleil, la température reste agréable avec un chemin majoritairement ombragé. Après 30 min nous faisons une halte normalement pour nous expliquer la culture du café. Ce sera en fait très bref et très superficiel mais aura surtout pour but d’essayer de nous vendre du café et des boissons à consommer sur place, nous déclinons gentiment et devons attendre notre guide avant de pouvoir repartir. La balade se poursuit avec des vues de la vallée assez sympa et un nouvel arrêt cette fois ci pour nous vendre une noix de coco à boire… Nous déclinons à nouveau. La suite de la balade va nous faire passer dans de véritables piscines où nos chevaux ont de l’eau jusqu’au dessous du ventre voire un peu plus. L’occasion de se mouiller un peu les pieds et/ou les genoux mais ça reste rigolo. La prochaine étape est celle que j’attends, les explications sur la culture du tabac et surtout voir rouler les cigares. Les explications sont encore plus expéditives que pour le café et le roulage du cigare ne sera que très rapidement détaillé. Ce qui sera par contre dit et redit sera l’argumentaire pour essayer de vendre, à prix prohibitif, les cigares de la casa… Il va de soi que nous n’en avons pas pris. Le guide nous fait signe que nous rentrons mais en jetant un coup d’oeil sur notre montre nous voyons qu’il nous reste encore au moins 50min alors que nous sommes à 10min de l’arrivée. En faisant remarquer cela au guide celui-ci rouspète mais fini par nous faire faire un tour supplémentaire dans d’autres chemin. Bien nous en a pris puisque pour terminer nous aurons droit à une petite séance de trot et de galop, ça fait du bien de faire autre chose que du pas ! Nous faisons les 2.5km pour rentrer en ville à pied, manger un morceau et rentrer à la casa prendre un douche rapide. Le temps de ressortir ensuite pour acheter quelques bouteilles de rhum. A ce moment nous croisons la mama de la casa qui nous demande si nous mangeons à la casa ce soir. Aux vues des tarifs il est bien moins onéreux d’aller en ville donc nous lui signalons gentiment que non. Nous aurons droit à un regard réprobateur et méprisant pour seule réponse… définitivement l’échange avec les cubains n’est possible que lorsque l’on sort des billets, et encore… Nous irons nous faire notre dernier apéro cubain en ville arrosé de pinacolada (beauté de ce bar, la bouteille de rhum est sur la table et on se sert nous même) et accompagné de quelques tapas. Quelques potes et retour à la casa pour faire les sacs, départ demain à 8h30 pour la Havane.
PS : j’ai découvert aujourd’hui qu’une tortue : ça mort ! A la casa, il y a un bassin avec environ une dizaine de tortues. D’habitude apeurées lorsque j’approche ma main cette fois-ci l’une devait avoir faim et je me suis retrouvé avec une tortue de 20cm de long au bout du doigt. Heureusement pas de dents mais ça a une sacré puissance dans la mâchoire ! Pas de bobo mais un souvenir de plus à raconter.

Jour 108 – 14/01/2017
Le dernier jour à Cuba, il est grand temps de rejoindre la Havane, notre vol est à 22h15 et nous devons partir de Vinales à 8h30. Le « check out » de la casa sera là encore une source d’énervement : la mamie essayant de nous faire payer l’une des deux nuits plus chère sous prétexte que nous avions la seconde nuit une autre chambre. Nous avions en effet changé de chambre après la première nuit à notre demande mais à aucun moment cette spécificité n’avait été signalée. Un peu sur les nerfs de toujours devoir tout vérifier je m’énerve illico et ne lui laisse pas le choix en déposant le montant que je juge correct et repars chercher mes bagages. Le collective arrivera avec les classiques 30min de retard. La route sera éprouvante, surtout pour Audrey qui est entassée à l’arrière de la voiture avec deux autres touristes. Nous mettrons 3 heures pour rejoindre la Havane. A l’arrivée petite séance copilote rigolote. Le chauffeur ne connaissant pas l’adresses des touristes à déposer, grâce au GPS de mon téléphone je le guide en espagnol ! Re-belote pour nous, nous arrivons pile poil entre le Capitolio et le grand théâtre. Maintenant il va falloir s’occuper de faire garder les sacs le temps de l’après midi, il est 12h00 et nous ne partons pour l’aéroport que vers 19h00. Selon le routard les grands hôtels acceptent de le faire pour 1CUC/bagage. Nous rentrons donc dans l’hôtel Plaza et demandons si nous pouvons déposer nos bagages sans toutefois préciser que nous ne sommes pas de l’hôtel. Le bagagiste les prends et nous demande si nous arrivons ou nous partons. Nous lui répondons la seconde option et lorsque l’on nous demande notre numéro de chambre, nous l’avons oublié ! Beauté des hôtels de standing, personne ne vous demande rien ! Nous laisserons donc nos bagages gratuitement ! Direction un resto pour manger un morceau puis ce sera l’errance dans le soit disant quartier chinois et devant l’impossibilité d’avoir du wifi qui fonctionne ce sera direction le musée de la révolution où nous passerons pas loin de 2h. C’est grand et l’édifice en lui même est superbe mais c’est à l’image du pays : un vrai bazar. Aucun panneau récapitulatif, on passe d’une salle à l’autre sans aucun lien : les personnages par ci, les objets par là… Nous terminons par la visite à l’extérieur où sont présentés des véhicules, avions et bateaux ayant servis. Nous chercherons ensuite durant 45 minutes désespérément une voiture ancienne pour refaire un tour juste sur la malecon (l’esplanade en bord de mer) mais impossible alors direction le resto pour manger avant de partir. Nous irons récupérer nos sacs sans soucis à 19h00 et sautons dans le taxi. 20h00 le checkin est fait et les sacs sont déposés, des places en première rangée au passage et c’est parti pour le chemin retour à la maison.

La galerie Cienfuegos

La galerie Vinales

3 thoughts on “Jours 104 à 108 – Cienfuegos, Vinales & the end

  1. Michel CRUCHET

    Heureusement que vous voilà rentrés! Comment aurions-nous fait pour suivre deux voyages simultanément: Brigitte et Jean-Michel, sur vos traces, viennent de signaler leur arrivée à PERTH.
    Peu de commentaires à faire car vos parents, chacun dans leur style et dans leur manière, ont tout dit.
    Ce merveilleux voyage n’est qu’un départ auquel nous avons eu la chance et le privilège d’assister.
    Quand vous vous approcherez du terme, c’est-à-dire quand vous en serez où nous en sommes, peut-être aurez-vous des petits-enfants qui reviendront de la lune ou de Vénus…
    Soyez heureux longtemps, intensément…Bon voyage! Papy

  2. Pierre et Christine CHAPON

    Que dire … Nous sommes tristes de vous voir rentrer …Nous avons passé près de 4 mois fabuleux à lire vos récits et regarder toutes vos galeries de photos plus belles les unes que les autres … ( nous avons été sensibles aux effets des dernières photos de Cuba). Nous n’oublierons pas vos sourires … vos difficultés …
    Mille merci de nous avoir fait vivre tout ça . Nous sommes conscients de l’investissement que votre rigueur a coûté pour nous faire partager toutes vos émotions . Merci mille fois .
    Ce voyage se termine mais nous sommes bien persuadés que déjà une autre destination est en préparation dans vos têtes .
    Une belle aventure se termine …une autre commence …ainsi va la vie
    Bisous les gamins et bon vent …
    Bien amoureusement
    Kiki et Pierre
    PS : en France les Taxis ont un compteur (Sic!!! ) Bon retour chez vous

  3. Jean-Claude et Jany-Claude SOLIS

    Votre voyage de noces se termine et vous avez accumulé de nombreux souvenirs mais la vie entière est un voyage et nous ne doutons que le votre sera encore plein de merveilleuses expériences : aimer est le plus merveilleux des voyages et partager des moments de bonheur à deux n’est pas donné à tous. Savourez donc votre bonheur et mordez la vie à pleines dents. A très bientôt de vive voix. Nous nous languissons de vous revoir
    Jean-Claude et Jany-Claude

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