Jour 102 – 08/01/2017

Aujourd’hui petit tour en mer pour aller à « Cayo Igunana ». Le départ est plutôt matinal puisque nous quittons la ville vers 8h00 en taxi en direction de la marina. Le départ est prévu vers 9h00 donc nous patientons gentiment à bord du catamaran de 25m. Il est vraiment aménagé pour les excursions touristiques et n’a plus rien d’un bateau de navigation. Par contre au moins tout le monde aura une place pour s’asseoir. Il faudra patienter jusqu’à au moins 9h30 avant que tout le monde embarque, c’est à dire grosso modo 40 personnes. En plus de l’attente (systématique à Cuba ça commence à devenir pénible), nous ne nous attendions pas à être autant sur le bateau. Autre surprise, aucun briefing de sécurité avant notre départ, nous ne saurons même pas si le bateau a suffisamment de gilets de sauvetage pour tout le monde, un peu flippant. Après deux heures de navigation à la voile et au moteur nous arrivons sur un spot de snorkeling où tout le monde se jette à l’eau. Après la traversée ou nous avons été frigorifiés par le vent nous hésitons et finalement plongeons nous aussi à l’eau. Avec un vent pareil la visibilité est franchement mauvaise et l’exploration s’arrêtera nette pour nous après avoir croisé deux méduses. Bilan : un lion fish et quelques balistes ; pas de quoi s’affoler ! Nous repartons et nous amarrons quelques minutes plus tard à Cayo Iguana. C’est joli mais on est loin de la carte postale vendue. Le déjeuner ne tardera pas à être servi et on comprend vite pourquoi, les iguanes veulent leur part du festin. Ils rappliquent rapidement par dizaines et on en comptera entre 40 et 50 au plus fort du rassemblement. Les guides leur jettent les restes de nourriture et les iguanes se battent entre eux… pas très responsable comme manière de faire. Nous attendrons que l’excitation soit retombée pour les bestioles et feront quelques photos, avec notre mascotte et toucherons même la queue de l’un des spécimens, c’est très dur et très rugueux. Nous aurons également la visite d’un rat de cocotier, beaucoup plus farouche mais beaucoup plus gros que les iguanes. Nous ferons une petite sieste sur des transats au soleil et feront le découverte, outre des bernards l’ermite, d’un joli « lambi » avec son habitant (un gros coquillage avec la bestiole qui y vit). Nous repartons vers 14H30 en direction de Trinidad et vu le vent du retour nous faisons route simplement à la voile. L’occasion de bien se faire mouiller tant la mère est agitée. Pour qu’un paquebot comme notre catamaran totalement sous toilé fasse route à plus de 13 noeuds je vous laisse imaginer le vent. Je penche pour pas loin de 30 à 40 noeuds pour les rafales… un peu irresponsable de la part du capitaine. Nous arriverons soulagés à 16h10 à la marina et ferons route avec deux autres français pour partager un taxi. Ils partagent ma vision de Cuba et trouvent cela vraiment très, trop, touristique sans pourtant avoir encore vu la Havane. Une fois rentrés, nous changeons de casa (pour quelque chose de pas super mais au moins la proprio est sympa) et nous irons manger dans une adresse recommandée du routard, 30 min d’attente mais ça en valait la peine à tarif raisonnable. Etant donné que nous sommes la semaine de la fête de la ville, il y a des scènes installées un peu partout et de la musique dans toute la ville. Nous rentrons nous coucher vers minuit.
Jour 103 – 09/01/2017

Rien de fantastique de prévu au programme du jour, mais nous débuterons par comme d’habitude une belle galère pour réserver un transport pour Cienfuegos. Après plus d’une heure d’attente dans la queue du bus, ce sera l’occasion de discuter avec des polonais qui partagent aussi notre vision de Cuba la touriste, nous apprenons que tous les bus des 3 prochains jours sont complets. Nous essayons donc de trouver une agence de voyage pouvant nous vendre des billets de bus mais malgré de nombreux passages devant celles ci il est difficile d’en trouver une ouverte. Il faudra attendre 15h00 pour voir quelqu’un chez Cubanacan (depuis ce matin 10h30 ça fait long) pour apprendre que la personne ne peut (ne veut) pas nous vendre de billets de bus et que la seule solution est le taxi partagé. C’est l’option que nous prendrons finalement mais organisé à un autre endroit, l’agent de voyage étant probablement trop gourmand sur sa commission personnelle. Une fois la question du transport résolue (il est pas loin de 15h30), nous nous baladons dans les rues de Trinidad et buvons un petit cocktail en terrasse. Là encore le même constat : tout le monde sur notre passage nous demande de l’argent de manière très directe et plutôt agressive et le serveur du bar tentera de nous arnaquer en nous faisant payer les cocktails 4 au lieu de 2,5 CUC (heureusement Audrey veille au grain et a bien déjoué le piège). Assez lassant d’être pris constamment pour un « money tree » que les gens secouent en permanence pour voir si qqch va en tomber. De mon côté je me ferai traiter de radin par une mamie « dame pipi » à qui je fais comprendre que non je ne souhaite pas payer 0,70€ pour aller pisser… même à Paris j’aurai eu la même remarque, et surtout quand on voit les locaux qui payent l’équivalent de 0,05€.

Ce soir pour notre dernière soirée à Trinidad nous nous lâchons un peu et profitons d’un bon resto. On nous fait patienter à l’entrée avec un cocktail qui est jusqu’à présent le seul mojito correct que nous avons bu. Le buffet d’entrées et juste superbe du carpaccio de poisson, de boeuf, des cocktails de fruits de mer, de la salade, bref au top. Ensuite Audrey aura une langouste vraiment à tomber par terre et superbement présentée. De mon côté ce sera crevettes à l’ail là aussi très bien cuites et très bien assaisonnées. Tout ça accompagné d’un sauvignon blanc chilien sera top. Pour le dessert nous n’avons plus très faim pour profiter du buffet mais je craque quand même sur un morceau de fromage et sur un chou fourré au chocolat et sa glace… miam. Le régime sera pour un autre jour. Une très bonne soirée et nous rentrons en profitant au passage des diverses musiques que l’on entend ici et là dans la ville.

La galerie Trinidad