Jour 89 – 26/12/2016 – Un voyage interminable
Aujourd’hui nous partons pour Ushuaia, au programme 12h de bus afin de rallier le bout du monde en fin de journée. Rendez-vous à 8h30 au terminal de bus de Punta Arenas et c’est parti. Dès le début ça s’annonce compliqué, le bus est le plus inconfortable que nous avons eu jusqu’à présent et il va falloir tenir pendant 12H… Comme à l’accoutumée en Patagonie Argentine du sud, les paysages défilent sans changer alors au bout d’une heure 30 on se résigne à sortir la tablette et à regarder des épisodes de Games Of Thrones. Petit divertissement à un moment nous apercevons quelques nandous, cousin de l’autruche, ce qui permet de changer pendant quelques instants des innombrables moutons. Après 2h30 de route nous arrivons au bord de l’eau, et oui il faut passer un bac pour continuer. Nous aurons de la chance et le bateau arrivera rapidement et 20min plus tard nous sommes de l’autre côté. Les personnes dans l’autre sens auront moins de chance, nous découvrons une file d’attente de pas loin d’un kilomètre de long, et à raison de maximum 40 voitures par bateau, certains vont y passer la journée. C’est reparti pour 2h30 de piste qui nous secoue dans tous les sens jusqu’à la frontière. La sortie du Chili est moins bordélique qu’à l’habitude mais ça reste très très long. Le côté argentin sera original, le chauffeur collecte tous les passeports et nous les ramène 45 minutes plus tard tamponnés… Nous retrouvons la route goudronnée en Argentine mais il reste encore beaucoup de chemin et nous commençons à en avoir vraiment marre. Nous terminerons tous nos épisodes de Games of Thrones (on aura passé quand même pas loin de 5h à en regarder dans le bus) et nous arriverons exténués à Ushuaia vers 20H10. Au passage nous ferrons la découverte de la station de ski la plus australe du monde, Cerro Castor, où les équipes nationales de ski viennent souvent s’entrainer en été.
Heureusement lorsque nous arrivons à l’hôtel double bonne surprise. Ca change de l’hébergement de Punta Arenas, l’hôtel est top et surtout le réceptionniste nous offre une bouteille de champagne local lorsqu’il comprend que c’est notre voyage de noces. Certains 5* polynésiens ferraient bien d’en prendre de la graine. Ensuite direction un bon resto (Kalma) où ce sera menu dégustation avec accord mets/vins. Pas mal du tout même si le chef est encore un peu jeune et les plats peuvent encore être peaufinés. C’est bon la loose de notre réveillon de Noel est effacée, on repart sur de bonnes bases !

Jour 90 – 27/12/2016
Découverte de la ville ce matin et tout d’abord direction l’office de tourisme pour faire tamponner nos passeports, c’est bien organisé on a le choix entre 4 possibles, ce sera donc le phare des éclaireurs pour moi et le condor pour Audrey. Ensuite nous essayons de booker une excursion en bateau. Il y a l’embarras du choix dans les compagnies mais toutes proposent plus ou moins la même chose. Finalement nous décidons de partir à 19h00 pour profiter de la lumière du soir. Ici il fait jour jusqu’à pas loin de 22h30 le soir et dès 05h c’est grand jour. Entre temps nous déambulons dans les rues de cette ville initialement bagne et qui s’est développée totalement anarchiquement. Les photos obligatoires sur le port devant la pancarte « fin del mundo » et retour à l’hôtel pour une petite sieste. A 18H30 nous nous dirigeons vers le port et là pas de chance notre tour est annulé faute de nombre suffisant de participants. Nous partirons donc demain matin à 10h00 en espérant que la météo nous soit clémente dans cette région où en une heure il est possible d’avoir du soleil, de la pluie ou du vent…
Petit ajout de dernière minute, le resto du soir a été une super bonne surprise. Une entrée un peu surprise qui ressemblait à une raclette sans pomme de terre et sans charcuterie (du fromage fondu mais très bon !) et ensuite un morceau de viande à tomber par terre accompagné d’une sauce oignons rouge/vin. En parlant de vin un petit blend rouge de très bonne facture et voilà la recette d’une bonne soirée ! Voilà qui termine plutôt bien notre dernier diner en Patagonie.

Jour 91 – 28/12/2016 – Canal de Beagle et retour à Buenos Aires

Dernière journée en Terre de Feu, la météo semble plutôt clémente ce matin lorsque nous quittons le port. Nous passons devant les immenses paquebots de croisière et on se sent tout petit. Nous ne tardons pas à arriver à une première île totalement recouverte de cormorans faisant leur nid avec… le guano. L’odeur n’est pas des plus agréable car mélangé aux algues cela donne quelque chose de spécial ! Ensuite direction une île où quelques lions de mer se prélassent. Il est facile de distinguer les mâles, ceux ci font environ deux fois la taille des femelles et font vraiment “gros tas échoué” ! Ensuite direction le phare des éclaireurs symbolisant la fin des récifs de l’entrée du port d’Ushuaia (à ne pas confondre avec le phare du bout du monde situé lui sur l’île des Etats beaucoup plus loin). Là ça commence à vraiment bien bouger le bateau tangue de gauche à droite au gré des vagues et notre capitaine s’affaire à la barre pour essaye de limiter tout cela. Une fois au phare bonne surprise, de nouveau des lions de mer. Ca sera top pour la photo du phare. Nous profitons au maximum même si le vent glacial nous congèle littéralement — dire que l’on avait hésité avec une sortie en voilier, on ne regrette pas notre choix, on aurait été de vrais glaçons sinon — mais le capitaine nous fais signe de rentrer pour le retour. Alors là on comprend tout de suite pourquoi dès les premières minutes. Nous faisons maintenant route perpendiculairement aux vagues et l’avant du bateau disparait presque dans les plus grosses (2 à 3 mètres selon le matelot) ça bouge vraiment et pas mal de personnes filent à l’arrière du bateau se sentant pas très bien. Grâce à mon comprimé pris avant la balade je me sens plutôt bien et m’assoupirai même en route pour l’île Bridges. Nous y débarquons et essayons d’aller marcher un peu mais avec la pluie et le vent voire la grêle nous ne tiendrons pas plus de 25min et nous reviendrons trempés. Une occasion quand même d’avoir une autre vue sur Ushuaia et le canal de Beagle. 20 minutes plus tard nous sommes de retour au port et en profitons pour aller admirer les gros bateaux/yachts amarrés au port.

Une “petite” pizza pour se réchauffer et nous filons au musée de la marine et du bagne installé dans l’ancienne prison. Le bâtiment est impressionnant et certains pavillon sont restés en l’état permettant de se rendre compte de la rigueur des conditions. L’occasion aussi de se rendre compte du nombre de naufrages de navires ayant pu avoir lieu dans la zone. Il est déjà l’heure de se rendre à l’aéroport et là dès l’enregistrement c’est la mauvaise surprise. Le vol est retardé de une heure et surtout nous n’arriverons pas à l’aéroport domestique de Buenos Aires mais à celui international situé beaucoup plus loin de la ville. Malgré 20 minutes de discussion avec le superviseur de la compagnie (LATAM), celui ci nous ignore et ne daigne même pas nous donner une attestation de déroutement. Nous passerons le temps entre le seul bar de l’aéroport et la salle d’embarquement et nous envolerons vers 21h00. L’arrivée à Buenos Aires se passe pas trop mal malgré une longue attente sur le tarmac à cause d’un débarquement par bus. C’est reparti pour la négociation avec la compagnie et après 45 min à faire poireauter Audrey toute seule dans le terminal (les comptoirs de la compagnie étant dans un autre) je reviens avec un taxi offert et même une réservation pour notre retour à l’aéroport le 3 janvier payée par la compagnie. Plutôt content. Nous arrivons à l’hôtel à 2h du matin, au dodo nous sommes HS.

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