Le 26 Novembre :
Nous sommes encore sous le charme des chutes mais il fait déjà repartir… Heureusement le vol n’est qu’à 14h heure argentine. Nous prenons donc notre temps et rendons la chambre à 11h30. Le rodizio du japonais en face (Club Maki, Foz do Iguacu) nous fait de l’oeil, nous ne résistons pas et nous avons bien fait. Même si nous n’avons le temps que pour une tournée, le poisson est excellent, le service rapide, on est bien loin de la déception du précédent japonais. Le passage de la frontière est finalement rapide, 25 minutes tout de même mais parfois cela peut prendre 2h. Nous arrivons donc en avance à l’aéroport et attendons notre vol. Et quel vol … Le pilote de la compagnie aerolineas nous offre comme à l’aller un survol des chutes avec 2 tours à 360 degrés, un pour les passagers à droite et un pour les passagers à gauche…
Arrivés à Cordoba, nous regagnons rapidement notre hébergement pour 3 nuits, mais la ville déjà semble s’éteindre… curieux…. Nous saurons pourquoi plus tard. Nous avons réservé un appartement dans le nuevo Cordoba, c’est un peu sombre, pas extrêmement propre malgré 30USD de frais ménage mais il a un gros avantage : une machine à laver. Ça n’y paraît pas mais ce n’est pas toujours simple de laver dans le coin et de faire sécher… et après 2 mois ça ne fera pas de mal de tout remettre au propre. Nous irons dîner dans le restaurant à tapas du coin de la rue. Excellente adresse, les planches sont gargantuesques et proportionnellement pas chères les cocktails sont bons et la carte des vins bien fournie. Nous n’arriverons pas à finir et nous irons nous coucher bien voir trop repus.
Le 27 novembre :
Journée farniente et lessive, c’est dimanche et rien n’est ouvert à part quelques pâtisseries et le terminal de bus. Le terminal, nous y ferons une visite pour acheter les billets de bus pour Mendoza et prendre des informations sur les bus pour le parc du Condorito. Les bus partent à 7h et reviennent à 15 et 19h, c’est noté… Le restaurant de la veille est ouvert nous prenons donc plaisir à y retourner mais en optant pour des plats moins copieux… enfin presque. Kevin épluche la carte des vins et finit par craquer pour un Malbec de Cafayate de la bodega Etchart. Top mais servi un peu chaud.
Le 28 novembre : une journée sans réussite
Nous nous levons très tôt à 5h30 pour attraper le bus de 7h. MAIS en arrivant à la gare routière nous apprenons que s’il est très facile de partir au parc le retour sera plus compliqué. Nous ne pouvons en effet pas réserver de place sur le bus retour et de toute façon celui de15h est complet celui et 19h l’est presque également. On nous explique que le retour sera donc à l’appréciation du chauffeur et probablement debout pendant 2h. Après 6h de marche c’est inenvisageable nous entrons donc nous remettre sous la couette… quand nous ressortons nous sommes de nouveau surpris. De nombreuses boutiques sont fermées… et oui en fait le 28 novembre est un jour férié en Argentine d’où le peu d’hébergements disponibles ce week end la et le côté ville éteinte. Nous nous promènerons quand même dans les rues et le parc de Cordoba avant que la chaleur nous pousse à rentrer.
Le 29 novembre :
Après ces deux jours de repos le projet Patagonie commence à prendre forme mais un nouveau problème monopolise l’attention de Kévin : le cash. En Argentine les retraits sont limités à 2000 pesos soit 120€ environ et avec des frais de 5%. En plus la carte bancaire n’est que très peu acceptée. Tout ceci commence à revenir cher et nous sommes toujours à court de billets. En Patagonie le problème va s’accentuer avec la raréfaction des distributeurs (et parfois ils sont à sec). Kévin a donc trouvé une solution : smallworld, un organisme de transfert de fonds comme Western Union ou MoneyGram mais en moins couteux. C’est chronophage mais nous finirons par avoir nos liasses de pesos. Nous rendons l’appartement vers 14H dans une ambiance glaciale : il est vrai que son principal intérêt était la machine à laver pour le reste il était bruyant, salle et sombre. (la propriétaire n’a pas beaucoup apprécié nos remarques)
Il faut maintenant occuper notre temps jusqu’au départ du bus à 22h15. Nous déposons nos sacs à la consigne du terminal de bus et nous filons à l’université pour la visite en anglais de 15h. Après quelques instants de négociation, nous pouvons enfin entrer et avoir des commentaires en anglais sur cette école appartenant à la Manzana Jesuitica de Cordobà. La visite est intéressante et se déroule au milieu de l’activité habituelle du lieu entre élèves et professeurs. Nous ferrons quelques courses et du lèche vitrine pour passer le temps ponctué d’un arrêt glaces. Vers 18h45 nous nous mettons en quête d’un restaurant. Pas si facile ici on est à l’heure espagnole et rien n’ouvre avant 20h00. Après une dizaine d’essais nous échouons dans un italien de seconde (voire troisième) classe où il nous faudra encore attendre 20 minutes que la cuisine ouvre. Les plats sont quelconques mais nous avons repris des forces pour notre voyage en bus. A 22h15 pétantes le bus quite Cordobà.
Au revoir Cordoba, nous n’avons pas toujours été sur la même longueur d’onde entre les week-ends, les jours fériés et l’heure espagnole nous aurons trouvé bon nombre de portes closes. Cela aura eu tout de même le mérite de nous reposer.
Quelques photos ont été ajoutées sur la galerie Igaçu (à la fin)
Ah vous revoilà, pour notre plus grand plaisir ! … Nous avons compris que votre séjour à Cordoba est bien tombé pour vous reposer à mi parcours et refaire le sac à dos propre comme un sou neuf .Matth est il lui aussi passé à la machine ? Nous avons l’impression que l’Argentine , ça se mérite . Imaginez vous Kiki et Pierre sans argent , sans parler la langue et sans avoir votre débrouillardise vous comprendrez que vous êtes faits tous les deux pour voyager et votre complémentarité est exemplaire dans de telle situation … L’une calme et sereine et l’autre impatient de trouver la solution … Vous nous donnez une bonne leçon et c’est merveilleux de la recevoir de vous .
Vous voici après cette courte parenthèse repartis vers de nouvelles aventures … Et nous derrière nos écrans .
Bisous à vous deux … on the road again …again !
Commentaire attendu et qui ne nous surprend que très peu. Nous aussi, après les chutes, avions été déçus…Une preuve que l’homme, malgré son génie, ne parvient pas, ou pas encore à se mettre au niveau de la nature quand celle-ci déploie tous ses fastes.
L’important, et l’une des rares choses qui vaille, c’est l’amour que vous vous portez. Et, là, personne ne peut en douter tant il est patent (et épatant).
Mais vous avez encore, en Amérique du Sud, beaucoup de choses qui méritent le voyage…
Affectueux baisers. Les vieux