10 décembre : Aujourd’hui direction le glacier O Higgins. Le rendez-vous est à 8h00 au port de Villa O Higgins situé tout au bout de la Carreta Austral à 6km du village. Le port ne compte que 7 bateaux dont 3 de la marine chilienne, deux des carabiniers, ce qui ressemble à un bateau de pêche et le notre, un ancien bâtiment militaire remis aux couleurs civiles. Nous sommes sur le bateau avec les personnes qui traversent la frontière en direction de l’Argentine, nous n’irons donc pas tous au glacier. Cela commence par 2h45 de navigation pour aller les déposer. La navigation est calme et permet un réveil en douceur entouré de montagnes et de glaciers. D’un côté la côte chilienne, de l’autre celle argentine. Une fois les courageux déposés c’est reparti pour encore 2h de bateau. Et alors là ce n’est plus la même. Ca bouge dans tous les sens et il faut se cramponner pour réussir à rester debout, l’occasion d’une bonne rigolade pour prendre un selfie. Mais très vite je suis malade à nouveau… cette habitude commence à devenir pénible et je dois me réfugier sur le pont inférieur d’abord à l’intérieur puis assis complètement à l’arrière. Le spectacle autour du bateau est magnifique et on commence à apercevoir quelques icebergs ici et là. Nous arrivons dans une baie qui est un cul de sac terminé par le glacier, c’est juste magnifique. En face de nous une falaise de glace de plusieurs dizaines de mètres de haut sur environ 500m de large. Le bateau s’approche petit à petit et nous entendons les craquements de la glace annonçant la chute imminente d’un bloc. Nous approcherons jusqu’à environ 2-300 m de la falaise et les matelots iront même chercher de la glace pour s’en servir de glaçon dans le whisky offert aux passagers. Nous avons la chance d’avoir le soleil avec nous à ce moment, ce qui était loin d’être le cas lorsque nous sommes partis de O Higgins le matin sous la pluie. Après une petite heure à naviguer au milieu des icebergs dans la baie il faut rentrer, il est déjà 15h et le retour va être long, très très long… Il faut refaire tout le chemin de ce matin en sens inverse et cette fois ci avec un lac démonté de bout en bout. Shooté au MERCALM je dormirai quasiment tout le long ou bien alors en mode légume incapable de me lever de mon siège. Audrey s’ennuiera car à cause de la houle il est impossible de sortir à l’extérieur du bateau. Nous n’arriverons au port qu’à 21h, fourbus mais content d’avoir pu avoir de telles images en tête. Une fois à la cabana je me jette sur le feu qui part en 2 temps 3 mouvements et que je maintiendrai allumé toute la nuit pour que le réveil ne soit pas trop frigorifique le matin. La galerie La galerie des jours 71 et 72 est maintenant disponible (cf l'article en question ou sur ce lien)