Jeudi 10 Novembre Aujourd'hui deuxième journée de route pour rejoindre Uyuni. Plus de paysages de désert nous sommes redescendus sous les 3700m et le paysage se fait plus vert et arboré. Ce n'est pas non plus une forêt mais après une journée de terres arides sans verdures et sans âme qui vive c'est agréable de croiser quelques arbustes et la faune locale (lamas et vigognes entre autres). Notre chauffeur nous arrête sur différentes sites déjà assaillis d'un groupe de brésiliens qui ne peuvent s'empêcher de grimper sur toutes les formations rocheuses. Cela nous gâche les photos et nous décidons de raccourcir la visite de "Copa del mundo" pour arriver avant eux au prochain site. L'occasion de jolies photos dont certaines finiront même en fond d'écran. Nous nous arrêtons ensuite pour un petit "trek" qui s'avérera être une simple marche de 10 minutes mais qui nous mènera à un superbe paysage de roches, verdure, petite étendue d'eau et lamas. Nous y resterons une heure à mitrailler dans tous les sens. Départ ensuite pour un petit village où nous déjeunerons et aurons également l'opportunité de découvrir les différentes variétés de quinoa et comment il est trié. Nous repartons sur les coups de 14h et faisons une halte dans une ville qui nous apparait comme post apocalyptique. Et pourtant, il y a bien des gens qui vivent là, des enfants jouent au ballon dans la poussière au milieu des wagons de trains désaffectés. La prochaine étape sera notre hôtel, tout en sel. La première réaction est la déception tant les chambres sont glauques et spartiates. La seule ouverture de notre chambre sur l'extérieur est un pseudo velux de 50cm x 5cm. Mais bon, avec Audrey nous échappons au dortoir tout aussi lugubre, c'est déjà pas mal. Un repas tout aussi mauvais que les précédents mais accompagné d'une bouteille de vin qui enjolive les choses. Un bon moment de discussion avec nos compagnons de voyage et direction le dodo pour un réveil demain à 4h00 du matin. Vendredi 11 Novembre Réveil à 4h00 du matin pour aller voir le lever du soleil sur l'Isla Del Sol. Une île rocheuse au milieu du plus grand salar du monde. Au réveil je ne suis pas du tout en forme. Entre le mal des montagnes qui me fatigue et me fait mal à la tête et un début de tourista il est difficile de trouver de la motivation. Nous roulons de nuit sur cette étendue blanche et nous nous demandons comment notre chauffeur parvient à trouver sa route. Il semble même communiquer avec les autres voitures avec les phares. Nous roulons donc des fois tous feux éteints : un peu flippant. Nous arrivons à bon port et dès notre arrivée le paysage est sublime. Sur cette enclave rocheuse se trouve des milliers de cactus mais il nous faut encore grimper au sommet pour pouvoir admirer le lever de soleil. Une épreuve qui avec l'altitude (env. 3650m) me met dans un sale état et j'arrive en haut à bout de souffle presque à 4 pattes. Après 30 minutes de contemplation des jeux de lumière et des paysages alentours j'ai repris un peu de force et nous continuons d'explorer l'île et ses cactus. Une nouvelle fois l'occasion de jolis clichés puis nous rejoignons notre voiture pour partir faire les classiques photos trompe l'oeil. Cela s'avère beaucoup plus difficile qu'il n'y paraissait et nous prenons beaucoup de temps pour mettre les scènes au point. Après une bonne heure de jeu dans la bonne humeur avec nos compagnons nous repartons pour un petit village où nous pouvons acheter de l'artisanat local. Cela s'avère être un village à touristes et nous ne ferrons pas d'emplettes. Nous arrivons à Uyuni 30 minutes plus tard et c'est la douche froide. La même sensation de post-apocalypse que dans le village du jour précédent. Nous voulions nous y reposer 2 jours, nous allons sérieusement repenser nos plans. Heureusement notre chauffeur nous explique que nous sommes seulement en route pour le cimetière des trains et que le centre ville n'a rien à voir. Perplexes nous découvrons déjà une étendue avec des dizaines des locomotives en ruine et divers accessoires abandonnés. Nous arrivons ensuite dans le centre et bien que ce ne soit pas transcendant c'est quand même correct. Nous trouvons un hôtel et même s'il est 16h je file au lit pour essayer de récupérer un peu de force avant de ressortir manger vers 20H. Audrey goutera sans le savoir une bière de quinoa, brune mais pas mauvaise ! Une bonne nuit de sommeil et nous verrons demain pour la suite du voyage. La galerie de ces deux jours