Jours 74 à 76 – De O Higgins à Coyhaique
Jour 74- route sous la pluie (11/12/2016)
Ce matin nous quittons Villa O Higgins sous la pluie. Deux heures de route m'attendent pour relier Rio Bravo et prendre le bac pour le traverser. Curieusement la vision de la région sous la pluie n'est pas désagréable. L'austérité du lieu en est renforcée et donne une ambiance particulière. Une fois dans le bac une petite sieste pour moi et un peu de tri de photos pour Audrey. C'est ensuite reparti pour 2h30 supplémentaires toujours sous la pluie. Nous prendrons un local en stop sur la route mais il oubliera par mégarde sa veste et son chargeur de téléphone dans la voiture... Pas moyen de lui rendre nous nous en apercevons qu'en fin de journée. A la sortie de Cochrane le soleil pointe le bout de son nez et nous en profitons pour pique niquer en bord de route avec une superbe vue sur un Rio. Audrey reprendra le volant pour 70km qui lui paraîtront 250 et je termine pour arriver à Rio tranquilo. Nous retournons a l'hôtel de la dernière fois mais la chambre avec jolie vue sur le lac n'est pas dispo. Nous en aurons une plus grande mais sans vue. Réservation de l'excursion du lendemain au glacier Exploradores et nous irons manger de bonne heure. Fatigués par la route chaotique de bout en bout nous irons nous coucher tôt.
Jour 75-allons jouer les explorateurs (12/12/2016)
Déjà 52km à parcourir en voiture pour rejoindre le point de départ. La route est sublime et assez surprenant en très bon état (ça reste de la piste mais rien à voir avec ce qu'on a pu croiser la veille). Cette route a été ouverte il y a peu et devra permettre à terme de faciliter l'accès à la lagune San Rafael. Malgré de nombreux arrêts photos nous arrivons à 10h pétantes sur place ce qui semble un peu surprendre notre guide du jour : Macarena. Le courant passe bien avec cette jeune guide qui nous équipe (casque, guêtres, crampons), vérifie que nous n'avons rien oublié contre le froid et le soleil. Nous partons à 10h30 pour un premier arrêt au belvédère. 20 min de grimpette en sous bois pour s'échauffer. La vue à l'arrivée est superbe avec le glacier à nos pieds et dans notre dos la vallée Exploradores avec ses pics rocheux et ses glaciers. C'est parti pour rejoindre le glacier et la c'est une descente à pic dans les cailloux, les genoux chauffent bien. Une fois descendus nous arrivons très rapidement au glacier mais sans s'en rendre compte. Il est recouvert de pierres et de sédiments et il faut faire attention où l'on met les pieds la glace étant parfois juste sous nos pieds et ça glisse ! Une heure après notre stop au belvédère nous arrivons sur la glace blanche et c'est l'heure de chausser les crampons. Pas très rassurés au début, avec quelques technique de base pour monter, descendre et marcher le rythme vient rapidement. D'un coup nous voyons une tête sortir d'un vallon et un autre guide nous indique une nouvelle grotte qu'il vient de repérer. Macarena part devant sécuriser les lieux et nous la suivons ensuite. Un torrent s'enfonce dans les profondeurs du glacier et nous le suivons sur une dizaine de mètres pour arriver dans une cavité ou nous pouvons tous les trois tenir.
L'occasion de jolies photos, de se faire mouiller un peu les pieds par le torrent. Nous restons 10min à contempler la glace de l'intérieur et à profiter de cette lumière bleutée inhabituelle. Nous remontons et continuons notre exploration. L'occasion de monter, descendre, admirer des crevasses, des mini lacs creusés par les torrents, et en plus le soleil est de la partie. Un temps superbe, sans vent, qui nous permet de profiter également du panorama qui nous entoure : magique. Après 2h30 sur la glace (marcher avec des crampons est bcp plus fatiguant) il est temps de rejoindre le plancher des vaches. Il faudra attendre encore 1h à crapahuter au milieu des rochers pour quitter réellement le glacier et attaquer la dernière montée. C'est raide, ça glisse dans la rocaille et nos jambes sont lourdes : nous en bavons. Un dernier coup d'œil sur le glacier et nous rendons notre équipement. Sur la route du retour un stop pour quelques crêpes au milieu de nulle part accompagnées de jus de fruits frais excellents. L'occasion d'une discussion espagnol/anglais avec le propriétaire récemment installé et nous regagnent notre chambre se reposer un peu au soleil de la verrière. Ce soir ce sera poisson pour changer un peu des frites et de la viande. C'est long et pas excellent mais ça a le mérite de diversifier un peu. Au dodo de bonne heure car nous sommes HS.
La galerie de ces deux jours
Jour 76-Aie aie aie les jambes ! (13/12/2016)
Nos jambes nous font payer nos aventures de la veille. Nous avions prévu une petite rando dans la région de Cerro Castillo mais nous y renonçons. Nous prenons donc le temps ce matin et ne quittons Rio tranquilo que vers 11h30. En route pour Coyhaique nous faisons quelques détours pour aller voir Bahia Murta (absolument sans intérêt) et essayons d'aller voir le Lago Lapparent. D'abord bloqués par un pont trop étroit pour notre mastodonte de véhicule, c'est ensuite par lassitude que nous renoncerons, la route étant trop longue et trop étroite. Nous nous arrêterons au lago alto. L'arrivée à Coyhaique se fait sans encombres mais trouver un hébergement se révèle plus compliqué et surtout bcp plus cher que prévu. Nous nous résoudrons à payer plus cher mais malgré notre réservation booking.com plus de cabaña disponible là ou nous l'avions réservé... Après une heure de galère et un peu d'angoisse le proprio nous trouve une solution de secours deux fois moins cher (dans nos tarifs habituels). La cabaña est sans charme mais tout est là et au moins ça ne nous coûte pas un bras. Ce soir ce sera parillada, de bons morceaux de viande qui arriveront superbement bien cuits, un régal. Autre bonne surprise, la bouteille de vin qui accompagne tout cela, à 10eur nous n'avions aucune attente mais ce cabernet Sauvignon de Emiliana (souvenez vous de la visite qques jours auparavant) à été excellent.
La galerie
- Jour 73 – Glacier O Higgins
- Jours 77 et 78 – Transfert en Argentine vers El Chalten
Qu’importe si les chambres sont plus chères que prévues : il suffit de vendre quelques unes de vos photos comme cartes postales, belles comme elles sont je suis sûres qu’elles trouveront preneur ! J’en profite pour vous souhaiter une bonne année les amoureux, en attendant de pouvoir le faire de vive voix ! De notre part à tout les 3 ! Gros bisous !
Bon on commente pas beaucoup… Mais on lit 🙂
En tout cas c’est vraiment cool de suivre votre petit périple, sauf qu’après on pense à nos prochaines vacances et euh… ouais on y pense!
De toutes façons de la glace pour Nawal ce n’est pas possible :p
Pour me singulariser, je ne parlerai pas des plaisirs (ou déplaisirs) de la table.
Mais, quand je vois,le nombre de tenues vestimentaires qu’il vous a fallu emporter, j’imagine que vous devez être chargés comme des bourris. Pour la chaleur, ça va encore, mais pour le froid, ça prend du volume et c’est plus lourd.
J’ai lu à Mamie le récit de vos derniers exploits et lui ai fait admirer vos dernières photos. Cela a été l’occasion, pour elle comme pour moi, d’oublier momentanément nos ennuis divers d’hiver. MERCI pour tout.
Et grosses bises à tous les deux. Ma mie et son galant (plus très vert)
Coucou,
Je viens d’admirer vos dernières galeries car j’ ai un retard fou : suite au piratage de ma boîte informatique, j’ai perdu un peu de temps…
J’ ai bien reçu votre carte de l’île de Pâques et vous en remercie.
Votre plaisir et votre bonheur n’ ont pas pris une ride depuis votre départ mais les plaisirs de la table restent également très présents dans les commentaires et les photos !
J’ espère avoir le temps de tout regarder avant l’ arrivée des parents, jeudi, car après ce sera notre tour de “nous en mettre plein la …”
Enormes bisous de Zabou
Ouf !!! On vient de prendre encore un sacré bol d’air pure en votre compagnie …
Les galeries de photos s’enchaînent à une telle vitesse ces derniers jours que nous avons de la peine à vous suivre.
Vous avez une chance inouïe avec la météo qui rend vos photos encore plus somptueuses … La glace dessus , la glace dessous … Il n’y a bien que les crêpes dans l’assiette d’Audrey qui nous rappellent quelque chose que nous connaissons.
Bonne descente dans le Sud Argentin .
Bisous de nous deux .